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Partie 1. Vers des risques inédits ?
Partie 2. Des recompositions pour l’étude et la gestion des risques ?
Partie 3. Quelles conséquences pour une modernité en mutation ?
Julien Rebotier
Julien Rebotier est géographe au CNRS et spécialiste de l’Amérique latine. Ses recherches portent sur les rapports socio-spatiaux impliquant la question environnementale ainsi que sur l’interdisciplinarité.
Chapitre 1
Risques côtiers : des littoraux toujours sous pression (pages : 31-57)
Les littoraux cristallisent les préoccupations liées au réchauffement climatique, du fait de la remontée du niveau marin et de dynamiques hydro sédimentaires exacerbées. Mais en fonction des échelles (spatiales et temporelles) et aussi des régions considérées, c’est bien plus la dynamique des territoires, les processus de littoralisation des populations et des activités toujours croissants, qui contribuent à accroitre les risques côtiers.
Chapitre 2
Incendies de forêt à l’heure de l’anthropocène : questions d’échelles (pages : 59-79)
Dans le contexte global de l’anthropocène, les méga-feux attirent l’attention sur les recompositions du risque incendie. A plus grande échelle néanmoins, la complexité et la multi-causalité restent de mise pour sa compréhension. Le cas français montre combien l’intégration du changement climatique à la pensée et à la gestion des incendies entre en concurrence avec d’autres types de risque.
Chapitre 3
Climat urbain : agenda et perspectives d’un risque climatique (pages : 81-105)
L’urbanisation de la planète à l’heure de l’anthropocène a mis sur le devant de la scène la problématique du climat urbain. Depuis quelques décennies, cette question prend de l’ampleur. La recherche comme l’action se structurent. Des obstacles persistent, néanmoins, que des perspectives de recherche et de gestion invitent à dépasser, notamment en articulant savoirs climatiques et urbanistiques.
Chapitre 4
Permanence et spécificités des risques et de leur gestion à l’heure de l’anthropocène (pages : 109-129)
Marque supposée de l’intensification et de l’accélération des altérations du milieu, l’anthropocène suscite quantité d’initiatives autour des risques. Au regard d’initiatives passées (comme le reboisement des terrains de montagne), cette multiplicité récente interroge quant à la rupture radicale que ces interventions supposent. D’importants éléments de continuité persistent, liés au pouvoir métropolitain, au fonctionnement du capitalisme, à l’exercice de la centralité.
Chapitre 5
Le monde international des catastrophes : au-delà de la réflexivité, dépasser le naturalisme ? (pages : 131-150)
Le monde international des catastrophes s’est structuré autour de la notion de vulnérabilité, sans que la centralité de l’aléa dans la compréhension des catastrophes ne soit radicalement remise en question. Le moment anthropocène fait rejouer cette tension, plutôt à la faveur d’une naturalisation des problèmes confondant souvent catastrophes et événements extrêmes, et mettant en place des mesures d’urgence et non structurelles.
Chapitre 6
L’accouchement difficile de la société du risque et la relégation des sciences sociales (pages : 151-173)
A partir d’une réflexion autour de la société du risque, d’Ulrich Beck, comme essai de théorie sociale, et des recompositions de la modernité, le moment anthropocène est l’occasion de revenir sur la marginalisation des sciences sociales dans les recherches sur les risques et l’environnement. La tension provoquée par une exigence d’opérationnalité pour des sciences critiques se trouve renforcée.
Chapitre 7
Dimensions politiques de la prévision d’ensemble dans la gestion des inondations en Europe (pages : 177-200)
Avec les prévisions d’ensemble pour anticiper les inondations en Europe afin de mieux les prévenir, ce sont le rapport au risque, à la responsabilité, ou encore aux métiers de la prévision qui se trouvent recomposés. L’évolution est à l’individualisation du rapport au risque, au transfert de responsabilité, à la généralisation de l’approche par les risques (risk assessment).
Chapitre 8
Vers une nouvelle donne sécuritaire ? Modernité réflexive, tournant complexe et basculement dans l’incertitude (pages : 201-221)
Le moment anthropocène est aussi celui de la globalisation des menaces environnementales, qui signe le basculement du risque vers l’incertitude. La complexité croissante des organisations crée de nouvelles vulnérabilités, accélère les processus de diffusion et provoque des crises systémiques. La résurgence d’une incertitude qui échappe à la mise en risque appelle un tournant gestionnaire auquel nous pourrions bien assister aujourd’hui.
Chapitre 9
L’impératif de prudence face aux urgences de l’anthropocène : le cas du dérèglement climatique (pages : 223-243)
L’action dans le contexte d’incertitude radicale liée au dérèglement climatique pose des défis majeurs. La philosophie offre une démarche pratique qu’il est possible d’adopter dans la perspective des risques et de leur gestion : la prudence. Un regard sur le manque de prudence d’une modernité industrielle montre l’importance et les apports potentiels de cette notion pour les défis contemporains.