278 pages - avril 2022
ISBN papier : 9781789480641
ISBN ebook : 9781789490640

Code ERC :

SH2 Institutions, Values, Environment and Space
SH2_8 Energy, transportation and mobility
SH3 The Social World, Diversity, Population
SH3_1 Social structure, social mobility

 
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Le concept de mobilité a connu un essor fulgurant au cours des deux dernières décennies. Une large part des sciences sociales s’est intéressée aux différentes formes de la mobilité, à partir d’une grande diversité d’échelles spatiales et temporelles.

Cet ouvrage présente les différentes échelles spatiales et temporelles de la mobilité et la manière dont elles font système, en leur associant des objets de recherche incontournables et originaux. Il propose un état des connaissances scientifiques approfondi, une mise en perspective des enjeux sociétaux majeurs, des outils d’analyse ainsi qu’une discussion des principaux débats académiques actuels.

Les auteurs mettent en relief la nécessité d’une prise en compte conjointe des échelles spatiales et temporelles de la mobilité pour faire face aux enjeux environnementaux et sociétaux contemporains. Dans cette perspective, l’ouvrage invite notamment à penser l’enchevêtrement de ces différentes échelles à partir de l’analyse des rythmes en fondant une rythmologie des mobilités contemporaines.

1. Penser ensemble les échelles de la mobilité
2. La société sans répit : la mobilité comme notion transversale
3. La justice de la mobilité comme objet politique
4. Appropriations et usages du temps de déplacement : comment habiter la mobilité ?
5. Aménager l’espace pour la marche comme premier mode de déplacement
6. Trajectoires résidentielles et modes d’habiter : un panorama en France et en Europe
7. Ville, État, espace transnational : échelles et approches pluridisciplinaires des migrations
8. Travail et grandes mobilités en Europe
9. Mobilités événementielles : de l’approche théorique à la gestion pratique
10. Les navigations intérieures : repenser les mobilités à partir d’une perspective aquatique
11. Les mobilités temporaires et le néonomadisme
12. Vers une rythmologie des sociétés mobiles

Guillaume Drevon

Guillaume Drevon est chercheur au Luxembourg Institute of Socioeconomic Research (LISER) et chercheur associé à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Ses travaux portent principalement sur la transformation des rythmes individuels et collectifs dans les sociétés contemporaines.

Vincent Kaufmann

Vincent Kaufmann est professeur de sociologie urbaine et d’analyse des mobilités à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et directeur scientifique du Forum Vies mobiles. Ses travaux portent sur la mobilité, la transformation des sociétés contemporaines et des territoires.

Chapitre 1

Penser ensemble les échelles de la mobilité (pages : 1-13)

Pour aborder les spatio-temporalités des modes de vie et leurs imbrications, ce chapitre propose une généalogie de la notion de mobilité en sciences sociales. Après cette séquence d’histoire de la pensée, il revient ensuite sur l’appréhension des échelles spatiales et temporelles de la mobilité. Après cette exploration conceptuelle et épistémologique, il se termine par la présentation des différentes contributions qui constituent la substance de cet ouvrage.


Chapitre 2

La société sans répit : la mobilité comme notion transversale (pages : 15-37)

Le chapitre explore la mobilité au-delà des distinctions d’échelles. Il s’attelle donc à décrire et discuter cinq propositions théoriques cherchant à éclairer la signification de la mobilité dans nos sociétés, les représentations sociales auxquelles elle est associée, le contexte dans lequel elle prend son sens et, bien entendu, les investissements normatifs dont elle fait l’objet.


Chapitre 3

La justice de la mobilité comme objet politique (pages : 39-64)

Le chapitre aborde la justice de la mobilité dans sa dimension politique. Pour ce faire, il évoque tout d’abord les principaux enjeux de la justice de la mobilité, puis expose les théories de la justice sociale les plus couramment appliquées à la mobilité. Il présente ensuite les travaux de recherche majeurs appliqués à la justice de la mobilité et à ses implications politiques. En conclusion, le chapitre revient sur les controverses scientifiques et politiques autour des enjeux de la justice de la mobilité.


Chapitre 4

Appropriations et usages du temps de déplacement : comment habiter la mobilité ? (pages : 65-89)

Le chapitre présente un état des connaissances sur la dimension qualitative du temps de déplacement. Dans cet esprit, le chapitre aborde successivement l’intérêt renouvelé des chercheurs pour la question de l’expérience du temps de déplacement, les conséquences d’un éventuel usage hédoniste du temps de déplacement dans un contexte d’urgence climatique, les méthodes utilisées dans la mesure des usages du temps de déplacement, les travaux majeurs en matière d’usage du temps de déplacement, et enfin, les débats et perspectives de recherche dans le domaine.


Chapitre 5

Aménager l’espace pour la marche comme premier mode de déplacement (pages : 91-113)

Ce chapitre aborde la marche dans l’espace urbain à partir du marcheur et de la marchabilité des espaces en discutant trois perspectives : la première sur la diversité des approches de recherche sur la marche. La deuxième partie sur les déterminants physico-spatiaux de marchabilité confrontés aux perceptions et aux émotions des marcheurs. La troisième, conclusive, met en avant les défis des échelles d’analyse dans une perspective d’intervention sur les milieux de vie.


Chapitre 6

Trajectoires résidentielles et modes d’habiter : un panorama en France et en Europe (pages : 115-139)

Ce chapitre propose un panorama des dynamiques relatives aux parcours résidentiels des ménages et aux modes d’habiter qui en découlent. Pour ce faire, il propose un tour d’horizon des principaux acquis théoriques et conceptuels des recherches sur les mobilités résidentielles, puis une analyse empirique des mobilités résidentielles en France et en Europe, à partir de données issues des recensements de population. Dans une dernière partie, le chapitre aborde les pratiques émergentes qui articulent de nouvelles formes de mobilités résidentielles et quotidiennes.


Chapitre 7

Ville, État, espace transnational : échelles et approches pluridisciplinaires des migrations (pages : 141-168)

Ce chapitre aborde les différentes échelles de la migration en dressant un panorama complet de ses différentes formes contemporaines. Dans ce chapitre les autrices mettent en avant les principaux enjeux théoriques et les controverses qui touchent aujourd’hui les phénomènes migratoires. Elles mettent également en lumière les formes d’inégalités entre les catégories de migrant.e.s ainsi que les effets complexes de la frontière sur le destin des populations.


Chapitre 8

Travail et grandes mobilités en Europe (pages : 169-192)

Ce chapitre aborde les différentes formes de grandes mobilités liées au travail. En opérant notamment une description fine de ces formes dans le contexte européen, l’auteur montre comment les grandes mobilités se déploient de manière contrastée dans l’espace et dans le temps. D’un côté ces grandes mobilité sont fréquentes et régulières et de l’autre elles peuvent être plus fluctuantes. Le phénomène de la grande mobilité met également en lumière plusieurs formes d’inégalités ainsi que des situations importantes de pressions temporelles sur les grands mobiles.


Chapitre 9

Mobilités événementielles : de l’approche théorique à la gestion pratique (pages : 193-209)

Ce chapitre dresse un portrait complet à la fois théorique et méthodologique des mobilités évènementielles. Ce chapitre met également en perspective les outils opérationnels concrets pour la gestion de la mobilité événementielle ainsi que la nécessaire co-construction avec les acteurs. L’auteur insiste également sur la nécessité de prendre en compte les usagers dans les dispositifs de gestion ainsi que de développer la Sociologie de la mobilité événementielle.


Chapitre 10

Les navigations intérieures : repenser les mobilités à partir d’une perspective aquatique (pages : 211-231)

Ce chapitre traite de la navigation. Cette approche demeure encore peu explorée dans la littérature au sujet de la mobilité. En adoptant cette perspective originale, Laurie Daffe met l’accent sur les enjeux sociétaux et environnementaux afférents aux navigations intérieures ainsi que les espoirs portés par le report modale. Ce chapitre montre aussi que les mobilités aquatiques sont un champ de recherche en pleine expansion à la fois dans les domaines de la sociologie, de l’anthropologie et plus généralement des transports.


Chapitre 11

Les mobilités temporaires et le néonomadisme (pages : 233-251)

Ce chapitre est dédié aux différentes formes de mobilités temporaires. Peu connues mais néanmoins significatives, les mobilités temporaires donnent à voir un phénomène important au sein des études de mobilité, le néonomadisme. Dans ce chapitre, l’auteur dresse un panorama détaillé des mobilités temporaires en mettant en perspectives les enjeux à la fois économiques, sociaux et culturels afférents au néonomadisme. Le chapitre traite également des outils et des méthodes nécessaires à l’observation et à l’analyse des mobilités temporaires, des enjeux théoriques en sociologie ainsi que des controverses scientifiques.


Chapitre 12

Vers une rythmologie des sociétés mobiles (pages : 253-259)

Ce chapitre porte un regard général sur les études de la mobilité et critique notamment le manque de prise en compte conjointe de l’espace et du temps. Les auteurs insistent sur le fait qu’il est nécessaire d’adopter une grille de lecture permettant de penser l’enchevêtrement des différentes formes de mobilités. Face à ce défi, les auteurs proposent une grille de lecture rythmanalytique de la mobilité qui s’appuie sur un vaste héritage de l’étude des rythmes à la fois en philosophie, en sociologie et en géographie. La rythmologie propose ainsi d’intégrer à l’analyse des mobilités les différentes nuances du mouvement pour donner un cadre théorique élargi à la conception systémique de la mobilité.