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Le bien-être des enfants, en particulier à l’école, est devenu au cours des dernières décennies une question politique et académique majeure, comme en témoigne la forte augmentation des recherches et des politiques publiques en la matière.
Le bien-être des enfants à l’école met en lumière et discute les différentes manières dont le bien-être scolaire a été défini et évalué, en dressant un état des lieux à la fois international et interdisciplinaire. L’ouvrage présente des recherches ayant pour point commun de faire dialoguer des perspectives trop souvent opposées dans la littérature : bien-être objectif versus bien-être subjectif ; perspective centrée sur l’adulte versus perspective centrée sur l’enfant ; ou encore analyse des déterminants familiaux versus analyse des déterminants scolaires du bien-être enfantin.
L’originalité de l’ouvrage réside dans sa capacité à penser, dans un même mouvement, les multiples dimensions du bien-être des enfants à l’école, et à saisir la manière dont ces différents déterminants s’articulent et se combinent en fonction des contextes (géographiques, sociaux et familiaux) dans lesquels évoluent les enfants.
(FR) Partie 1. Le bien-être et le mal-être du point de vue des politiques publiques
Partie 2. Les relations famille-école et le bien-être des enfants
Partie 3. Climat scolaire et bien-être des enfants à l’école
Partie 4. Le bien-être et le mal-être du point de vue des enfants
Claude Martin
Claude Martin est sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS au laboratoire Arènes, Université de Rennes. Ses recherches et publications portent sur la comparaison des politiques sociales, en particulier en direction de l’enfance, la famille, la parentalité et l’autonomie.
Kevin Diter
Kevin Diter est maître de conférences en sociologie à l’Université de Lille et membre du Clersé. Ses recherches se situent à l’intersection de la sociologie de la socialisation, de la sociologie de l’enfance et de la sociologie des émotions.
Chapitre 1
L’impact d’une « crise » du bien-être sur les objectifs et les pratiques du système éducatif britannique (pages : 35-65)
Au Royaume-Uni, les préoccupations relatives à la crise du bien-être des élèves constituent des récits de la culture thérapeutique dans lesquels les sujets humains sont considérés comme vulnérables sur le plan émotionnel et psychologique. L’auteure dresse un bilan critique de cette lecture, souligne les problèmes liés à l’administration de la preuve des interventions en faveur du bien-être à l’école, et propose des alternatives éducatives encore peu explorées.
Chapitre 2
Nouvelle-Zélande : inégalités éducatives dans un système très performant (pages : 67-92)
Partant de l’analyse du cas paradoxal de la Nouvelle-Zélande dans les comparaisons de l’OCDE, qui associe des performances scolaires globales élevées et des inégalités importantes liées en particulier à des questions d’ethnicité, l’auteur défend un modèle relationnel et dialectique de l'éducation (plutôt qu’individualiste et « identitaire »). Celui-ci permet de mieux comprendre la contribution de l'éducation au bien-être.
Chapitre 3
Accueillir la petite enfance : solution face aux inégalités ? (pages : 93-110)
L'éducation et l’accueil de la petite enfance peut faire partie de la solution aux inégalités à deux conditions : elle doit fournir une éducation de haute qualité à ceux qui en ont le plus besoin, et celle-ci doit être accessible et abordable pour les familles qui vivent dans des conditions précaires. L’auteur précise ces deux conditions et examine la manière dont cette conceptualisation structure le rôle des parents et des enfants, ainsi que le sens même de l'éducation.
Chapitre 4
Les conditions d’une mobilisation parentale scolairement efficace (pages : 113-128)
Ce chapitre discute l’idée, répandue en sociologie de l’éducation, que la réussite scolaire des enfants de classes supérieures découle d’une « transmission par osmose » ou d’un style parental « démocratique » fondé sur la négociation. À travers des portraits de parents d’élèves modèles, il analyse les ressources spécifiques qui rendent l’autorité parentale efficace et favorisent l’engagement scolaire, dans un contexte d’inégalités croissantes.
Chapitre 5
Éléments de compréhension du « mal-être » scolaire : entre rapport à l’école, aux pairs et attentes parentales (pages : 129-156)
Ce chapitre s’intéresse aux déterminants (familiaux) du mal-être des élèves à l’école. À partir d’une enquête menée auprès de lycéens (n=1350), il met en évidence le rôle central du décalage entre les attentes des parents et celles des adolescents, notamment en termes de réussite, de sociabilité et popularité. Il souligne ensuite l’influence de l’écart entre efforts fournis et résultats obtenus, qui constitue une source majeure d’injustice, voire d’humiliation pour les élèves.
Chapitre 6
Un « bien-être » non opposé à la « performance » : le choix parental d’une scolarité privée Montessori (pages : 157-178)
Ce chapitre analyse le choix des familles de classes supérieures pour les écoles Montessori. Motivé par une quête de bien-être enfantin et un rejet de l’école publique, jugée archaïque et violente, ces familles valorisent les pédagogies alternatives et leurs approches individualisées, horizontales et bienveillantes, alignées sur l’éducation familiale. Toutefois, en cas de difficulté, certains parents renoncent à cette bienveillance pour préserver le développement de l’autonomie de leur enfant.
Chapitre 7
L’inégal effet des déterminants scolaires sur le bien-être des enfants en France, au Royaume-Uni et au Portugal (pages : 181-222)
Les déterminants du bien-être subjectif sont souvent considérés comme le miroir inversé de ceux qui génèrent le mal-être des élèves. A partir d’une analyse secondaire des données PISA, les auteurs nuancent cette lecture et proposent d’explorer les déterminants d'un faible niveau de bien-être subjectif, en tenant compte de leur variation en fonction du sexe et de la position sociale, mais aussi en les comparant dans trois pays (France, Portugal, Royaume-Uni). Cette comparaison permet d’identifier les différentes modalités de cumul de ces déterminants.
Chapitre 8
Renforcer les relations élèves-enseignants pour améliorer les opportunités et le bien-être des jeunes (pages : 223-246)
Ce chapitre propose une revue de littérature détaillée sur le rôle central des relations enseignant-élève sur le bien-être et la réussite scolaire des enfants. Il souligne l’impact positif de relations fondées sur la confiance mutuelle, notamment pour les élèves afro-américains et mexicains issus de milieux défavorisés. Il identifie ensuite les différents facteurs (structurels) favorisant ces relations et leur rôle dans la réduction des inégalités sociales et raciales à l’école.
Chapitre 9
Tendances de la santé mentale et du bien-être des adolescents : parents, pairs et honte de se sentir pauvre (pages : 247-272)
Le bien-être est ici abordé en termes de bien-être psychique et de santé mentale. Les inégalités sociales, y compris les inégalités de genre, apparaissent rarement comme des déterminants de la mauvaise santé mentale des jeunes, plus souvent rapportée à des aspects individuels. Pourtant, les inégalités sociales et de genre, et l'injustice sociale qui en découle, ont un impact profond et durable sur le bien-être des jeunes et leur perception de leur place dans le monde.
Chapitre 10
Bien-être, reconnaissance et participation : le défi pour les écoles (pages : 275-300)
Ce chapitre mobilise la théorie de la reconnaissance d’Honneth pour analyser le bien-être scolaire, soulignant l’importance de se sentir « pris en charge », « respecté » et « valorisé ». Il montre que la qualité des relations élèves-enseignants est centrale et que la participation active des élèves à la vie scolaire renforce leur reconnaissance, augmentant ainsi leur bien-être. Il plaide pour une culture scolaire fondée sur l’inclusion et l’écoute.
Chapitre 11
Réimaginer l’école avec les enfants marginalisés (pages : 301-326)
Mobilisant l’approche des capabilités, ce chapitre remet en question la vision adultocentrée du bien-être des enfants à l’école. Il explore les perspectives d’enfants marginalisés sur six dimensions clés : relations avec les pairs, rôle des enseignants, respect de la diversité, sanctions, programme scolaire et participation. L’auteure souligne l’importance d’une justice scolaire plus inclusive, où les enfants sont reconnus comme citoyens actifs et impliqués dans les décisions qui les concernent.

