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Cet ouvrage traite des formes de sélection et de médiation des savoirs sur la communication dans les organisations, en portant la focale sur les formations professionnelles à la communication. Il démontre en quoi, et pourquoi, ce sont principalement certains types de savoirs « savants », extérieurs aux sciences de l’information et de la communication, qui sont privilégiés et véhiculés dans ces formations.
Dans la formation professionnelle des communicants, les modèles théoriques mobilisés tiennent davantage de la raison expérimentale et de la visée explicative pour construire des affirmations vérifiables et contrôlables. Cette quête de certitude conduit à prendre pour étalon de scientificité les sciences du vivant, ce qui opère une forme de biologisation de la communication que cet ouvrage entend déconstruire, à travers une étude de corpus de catalogues d’offres de formation, une enquête par entretiens menée auprès de formateurs, ainsi que des observations ethnographiques de stages de formation professionnelle à la communication.
1. Les promesses des formations à la communication
2. La communication maîtrisée : professionnalisation et injonction à l’efficacité
3. Procédures et normes sur le « bien communiquer »
4. Exemplification, modélisation et mémorisation des savoirs instrumentés sur la communication
5. La communication évaluée : efficacité et extension du modèle gestionnaire
Aude Seurrat
Aude Seurrat est professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris-Est Créteil. Elle codirige le Laboratoire Céditec et enseigne à l’Inspé de Créteil.
Chapitre 1
Les promesses des formations à la communication (pages : 13-65)
Ce chapitre rappelle tout d’abord l’histoire et les technologies de renforcement des ciments et bétons afin de mieux comprendre les mécanismes en jeu. Dans une seconde partie, un point est fait sur les initiatives concernant l’impression 3D, avec un focus particulier sur une technologie originale de renforcement des mortiers par fibres longues et continues.de cet ouvrage se penche, à travers l’analyse des discours des organismes et de leurs offres de formation à la communication, sur les processus d’idéologisation au cœur de l’impératif d’efficacité. Plus spécifiquement, il s’agira d’examiner comment le principe d’efficacité régit les manières de structurer, de découper, de présenter, de légitimer les offres de formation à la communication.
Chapitre 2
La communication maîtrisée : professionnalisation et injonction à l’efficacité (pages : 67-105)
Ce chapitre travaille la relation qui unit injonction au professionnalisme et impératif d’efficacité. Les prétentions des formations professionnelles à la communication se cristallisent autour d’un « transfert de professionnalité » censé conférer un gain d’efficacité professionnelle. Il s’agit alors d’explorer l’ordre du discours de l’expertise des formateurs en communication et également les conceptions de la « professionnalité » qui structurent les formations professionnelles étudiées.
Chapitre 3
Procédures et normes sur le « bien communiquer » (pages : 107-141)
Deux grands types de savoirs sont particulièrement mobilisés dans la formation professionnelle et sont au cœur des prétentions d’expertise des formateurs : les « outils » et « techniques » qui correspondent à des savoirs procéduraux, et le savoir d’expérience. Ce chapitre analyse la construction de procédures et de normes par la médiation des savoirs pratiques, et à interroge la place laissée à la créativité et à la réflexivité dans cette quête du contrôle et de la maîtrise des processus de communication.
Chapitre 4
Exemplification, modélisation et mémorisation des savoirs instrumentés sur la communication (pages : 143-181)
Ce chapitre analyse des formes de sélection, de hiérarchisation et de légitimation des savoirs sur la communication afin de montrer en quoi les formations professionnelles courtes à la communication mobilisent des savoirs hétéronomes aux sciences de l’information et de la communication, lesquels témoignent d’une approche instrumentale de la communication animée par une quête de certitude.
Chapitre 5
La communication évaluée : efficacité et extension du modèle gestionnaire (pages : 183-206)
Injonction faite aux professionnels de la communication, l’évaluation oriente la manière dont les acteurs agissent et pensent leur action dans les organisations. Ce chapitre questionne l’extension du régime gestionnaire pour penser la communication et vise à montrer quoi celle-ci participe d’un impensé du politique.
