Eléments transposables et évolution des génomes

Depuis leur découverte par Barbara McClintock au milieu du XXe siècle, le rôle central des éléments transposables dans l’évolution, l’architecture et le fonctionnement des génomes n’a cessé de se révéler. Eléments transposables et évolution des génomes présente les différentes facettes de ces parasites génomiques universels qui constituent parfois la majorité de l’ADN des cellules. Capables de mobilité, ils prolifèrent au sein des génomes et envahissent également, de manière régulière, les génomes d’autres espèces.

Les chercheurs utilisent certains éléments transposables pour développer des outils d’édition du génome. Leurs effets mutagènes se manifestent dans certaines maladies génétiques humaines, mais ils représentent aussi une source majeure de diversité génétique. Certains sont même à l’origine d’innovations évolutives majeures dans le monde vivant. Pour contrôler leur prolifération, les génomes ont mis en place des mécanismes de défense sophistiqués. Ainsi, leur dynamique au sein des génomes et leurs interactions avec les autres composants génomiques s’avèrent complexes et demeurent encore mal comprises. Leur diversité est telle, et leur nombre de copies parfois si élevé, que leur identification dans les nombreux génomes nouvellement séquencés constitue un véritable défi.